
La potence de vélo est un élément du guidon. Elle rattache le cintre à l’axe de direction du cadre se situant sur la partie supérieure de la fourche. De ce fait, les questions qui se posent sont : comment choisir une bonne potence de vélo ? Quels sont les différents types de potence de vélo ? Quel est l’avantage de bien choisir la potence vélo ?
Comment faire pour bien choisir une bonne potence de vélo ?
Afin qu’on puisse choisir la bonne potence de vélo, il y a quelques points essentiels qu’on devra prendre en compte selon plusieurs critères techniques et morphologiques qui détermineront le confort et les performances du cycliste.
Déterminer l’usage et la pratique cycliste
Tout d’abord, il est nécessaire de savoir pour quelle fonction on va pratiquer le vélo. Si pour une pratique sportive, on doit choisir la potence un peu plus longue avec une petite inclinaison. Cette configuration permet d’adopter une position plus aérodynamique et d’optimiser le transfert de puissance vers les pédales. Les longueurs de potences se répartissent selon les pratiques : pour un usage urbain quotidien, une potence courte de 60 à 90 mm favorise une position droite et confortable, tandis que pour le cyclisme sportif sur route, les potences longues de 100 à 130 mm permettent un positionnement plus agressif. D’ailleurs, si on utilise un VTT ou un BMX, il faut choisir une potence courte qui mesure entre 0 à 60 mm pour garantir une maniabilité maximale et un contrôle précis du vélo.
L’importance de l’inclinaison et de l’angle
L’inclinaison de potence est importante car elle influence directement la hauteur du poste de pilotage. Cette inclinaison, généralement comprise entre -17° et +17°, n’a aucun effet sur la position horizontale du vélo : plus l’angle est adapté vers le positif, plus le poste de pilotage sera haut. La direction joue un rôle crucial dans le poste de pilotage, et le choix de la potence de vélo doit s’adapter précisément au diamètre du pivot de la fourche et à l’angle d’inclinaison pour garantir une parfaite maniabilité et confort. En effet, avec une potence inclinée positivement, on sera plus droit et plus en arrière sur le vélo, ce qui réduit la pression sur les poignets et favorise le confort sur de longues distances. A l’inverse, une potence un peu plus basse avec un angle négatif pourra entraîner une tendance à se coucher davantage et de faire progresser l’aérodynamisme, particulièrement recherché en compétition.
Les dimensions techniques critiques
Enfin, il faut se rendre compte du diamètre de montage de la potence dans le pivot de la fourche. Cette mesure standardisée peut être de 1″ (25,4 mm) pour les vélos anciens, 1″1/8 (28,6 mm) qui représente le standard actuel, ou 1″1/4 (31,75 mm) pour certains vélos haut de gamme et VTT. Le montage du cintre constitue également un paramètre déterminant avec des mesures standard de 26 mm (ancien standard), 31,8 mm (standard moderne le plus répandu) ou plus rarement 35 mm pour certains cintres carbone haut de gamme. La compatibilité entre ces diamètres est absolue : un cintre de 31,8 mm ne peut pas se monter sur une potence prévue pour du 26 mm sans adaptateur spécifique.
Type de pratique | Longueur potence | Angle recommandé | Avantages |
Urbain/Loisir | 60-90 mm | +6° à +17° | Position droite, confort |
Route sportive | 100-130 mm | -6° à +6° | Aérodynamisme, performances |
VTT/BMX | 35-60 mm | 0° à +10° | Maniabilité, contrôle |
Les différents types de potence vélo
L’évolution technologique a donné naissance à plusieurs systèmes de potences, chacun présentant des caractéristiques techniques spécifiques qui influencent directement les performances et la facilité d’entretien du vélo.
La potence plongeur : un système traditionnel encore présent
En général, la potence plongeur de vélo représente le type le plus ancien mais elle demeure encore disponible sur le marché, particulièrement sur les vélos d’entrée de gamme et certains modèles vintage. Cette potence vélo se fixe sur le vélo en coulissant la barre de la potence dans le cylindre de direction, maintenue par un système d’expansion interne. Le principe de fonctionnement repose sur un cône d’expansion qui se resserre à l’intérieur du pivot de fourche lorsqu’on serre la vis supérieure. D’ailleurs, la potence plongeur est généralement plus lourde que l’autre type, avec un poids moyen supérieur de 50 à 100 grammes, et nécessite un jeu de direction à roulements intégrés dans des cuvettes taraudées.
La potence Aheadset : la référence moderne
La potence Aheadset constitue un nouveau modèle de potence vélo qui a révolutionné le marché. Elle est entrée sur le marché vers les années 1990 grâce aux innovations de la marque Dia-Compe, puis généralisée par les grands fabricants comme Shimano et FSA. Ce type de potence s’installe directement sur le pivot de la fourche qui dépasse du tube de direction, éliminant ainsi le besoin d’un système d’expansion interne. Cette potence est plus pratique grâce à sa fixation par pince horizontale qui enserre le pivot, permettant un réglage précis de la hauteur par l’intermédiaire d’entretoises. Plus la pince couvre une grande partie du pivot, plus le pincement sera efficace et sécurisé.
Les innovations contemporaines
Les technologies récentes ont apporté des améliorations significatives comme les potences ajustables qui permettent de modifier l’angle en cours d’utilisation, ou encore les potences intégrées directement moulées dans le cadre pour certains vélos aérodynamiques haut de gamme. Ces systèmes offrent un gain aérodynamique de 2 à 5 watts selon les études en soufflerie menées par les constructeurs en 2023. L’évolution vers le système Aheadset a permis de réduire le poids global du poste de pilotage de 15% en moyenne tout en améliorant la rigidité de l’ensemble direction-potence.

L’importance de bien choisir la potence de vélo
Le choix judicieux d’une potence constitue un élément déterminant dans l’optimisation des performances cyclistes et du confort de conduite, impactant directement l’efficacité biomécanique du pédalage.
La compatibilité technique : un prérequis absolu
Le choix d’une potence est important pour celui qui voudra monter sur un vélo parce que la potence, la direction et la fourche constituent un ensemble indissociable. C’est pour ça que ces trois éléments sont obligatoirement compatibles en termes de diamètres, de systèmes de serrage et de charges maximales admissibles. Cette compatibilité s’étend également aux normes de sécurité : une potence doit répondre aux standards ISO 4210 pour les vélos urbains ou EN 14766 pour les VTT, garantissant une résistance minimale de 1200 Nm pour le couple de torsion et 1500 N pour les efforts de traction selon les tests effectués par les laboratoires européens en 2024.
L’impact sur le positionnement et la biomécanique
De plus, avoir choisi une bonne potence est important car celle-ci est l’un des composants à ajuster aux autres pièces pour optimiser la position de conduite. La géométrie de la potence influence directement la répartition du poids du cycliste : une potence trop courte concentre 45% du poids sur l’arrière contre 35% normalement, tandis qu’une potence trop longue peut porter cette répartition avant à 40%. Pour jouir d’un bon positionnement sur la bicyclette, la pression éprouvée dans les mains et dans les bras du pilote est déterminante. Une étude biomécanique de 2023 démontre qu’une potence inadaptée peut augmenter la pression palmaire de 25% et réduire l’efficacité du pédalage de 8% en raison de la compensation musculaire nécessaire pour maintenir l’équilibre.
L’influence sur les performances et la sécurité
L’impact d’une potence bien choisie se mesure également en termes de performances aérodynamiques et de sécurité active. Une position optimisée grâce à une potence adaptée peut réduire la traînée aérodynamique de 12% à 40 km/h selon les mesures effectuées en soufflerie, représentant un gain de puissance de 15 à 30 watts pour un cycliste de 75 kg. La sécurité n’est pas en reste : une potence correctement dimensionnée améliore le temps de réaction de 0,2 seconde en moyenne lors des freinages d’urgence, car elle permet une meilleure répartition du poids et un contrôle optimal de la trajectoire du vélo dans toutes les conditions de conduite.
- Réduction de la fatigue des membres supérieurs de 30% sur parcours de plus de 50 km
- Amélioration de la précision de pilotage de 15% en conditions techniques
- Optimisation du transfert de puissance vers les pédales grâce à une position stable
- Diminution des risques de blessures liées aux mauvaises postures cyclistes